L'intrus du mur s'inscruste sur Blogspot!

Blog de divagations -plus ou moins- artistiques, sorte de fourre-tout créatif!


Enjoy,

Sarah

samedi 28 septembre 2013

Pain

If you had look into her eyes
Would you have seen her leaking tears?
-Of pain
If you had listen to her voice
Would you have heard her concealed cries?
-For help
And would you really have noticed
Her back broken by lost battles?
-With pain
And now her tears are flowing down
All the way down my mourning heart
My so empty, O empty heart
-Without you

Sarah

lundi 11 février 2013

L'escalator



Des pas pressés, la montre au nez
Trench beige et cravate rayée
Un homme arrive dans une gare bondée

Je suis en r'tard, en r'tard, j'ai rendez-vous quelque part

Il chantonne nerveusement
Il bouscule doucement
Il s'excuse poliment

QUAND SOUDAIN
"Le train en direction de Paris est annoncé voie C. Ce train sera sans arrêts jusqu'à Paris, son terminus. Merci de votre attention."

Il lâche un soupir de soulagement et essuie les quelques gouttes de sueur perlant sur son front.
Pass Navigo en main, il franchit les portiques, repère rapidement de quel côté se trouve la voie C, et pose les pieds sur l'escalator qui l’emmènera à son train.

"Règles de bonne conduite en société, Volume 3
Chapitre 18 - Les escalators
1) Si l'on emprunte un escalator et que l'on ne compte pas marcher, il est d'usage de se serrer du côté droit de l'escalator.
2) Si l'on emprunte un escalator et que l'on souhaite monter les marches, il est d'usage de ne monter que du côté gauche.
Ces règles permettent une utilisation civilisée et conviviale de l'escalator."

-Ne penses-tu pas que de monter les marches d'un escalator c'est se borner à rejeter l'avancée technologique? C'est de la régression pure!
-Mais pas du tout! Si les escalators n'étaient pas fait pour qu'on les monte, ils n'auraient pas de marches, et ce ne serait que de simples ascenseurs. Avec les escalators on a le choix, c'est la LIBERTÉ mon ami! À bas la dictature des ascenseurs! Vive les escalators!

Serré sur la droite, encore essoufflé
À sa gauche un flux de passagers;
Notre bonhomme patiente, tranquillement
Notre bonhomme attend, passivement.

"Chers frères, chères sœurs, aujourd'hui est un grand jour! C'est le jour où nous serons délivrés du mal: le jour où nous serons délivrés de nos instincts primitifs et de nos modes de vie de sauvages! Aujourd'hui mes enfants, vous n'aurez plus besoin de vous traîner péniblement pour monter des centaines de marches comme ces animaux puants qui grimpent aux arbres! Aujourd'hui, nous avons L'ESCALATOR!
Hourra! Hourra pour l'escalator! Hourra!"

Tout d'un coup, son cœur s'accélère: 
N'est ce pas la sonnerie de départ du train qui vient de le sortir de sa torpeur?
Alors qu'il n'est pas encore arrivé en haut de l'escalator le train serait déjà entrain de partir?

Cette conclusion est totalement illogique et inconcevable car:

A: Notre bonhomme
B: Le train
C: L'escalator
Soit sujet A arrive sur sujet C à un temps X tandis que sujet B est à une distance Y.
Si on considère que sujet B parcours une distance Y+1 pour un temps X+1 alors sujet A (via sujet C) devrait avoir parcouru une distance proportionnelle à un temps de X+1 et ne peut donc pas être au même point au temps X que X+1.

La luminosité qui règne sur la voie C au sommet de l'escalator, lointaine et inaccessible, nargue notre pauvre bonhomme tandis que le bruit de moteur du train qui repart fait vibrer son cœur, toujours planté dans les ténèbres de la gare sur son escalier mécanique.

[Incompréhension]
"Quelle est cette trahison?!"
[Quelques larmes aux yeux]
"C'est tout bonnement honteux!"

Je croyais en toi et je ne comprends pas comment tu as pu, TOI! m'abandonner, MOI!
N'étais-je pas ton plus fidèle adepte? N'étais-je pas ton plus fervent servant?
Ne t'ai-je pas donné mon temps chaque jour de la semaine, sans faillir, depuis que tu es apparu?
C'est comme cela que tu me rends la pareille?!
Et bien puisque c'est ainsi je te renie, je crache sur tes mécaniques rouillés, je peste contre la monotonie de tes actes et l'inutilité de ton existence, car la vérité c'est que je n'ai pas besoin de toi, et pire je dirais même que tu es un fléau pour notre race et une honte à la tienne!

Un petit monsieur s'approche alors de notre bonhomme, encore tout rouge de sa crise de colère, et lui souffle doucement ces quelques mots:
"Cet escalator est en panne".

Fin

Sarah

samedi 24 novembre 2012

Les fourmis

[Une
Deux
Trois
Quatre fourmis
L'une derrière l'autre derrière l'une derrière l'autre]

Une fourmi sur mon doigt
Une fourmi sur ma joue 
L'herbe haute qui me chatouille la narine
Une fourmi dans ma narine
Des fourmis noires, puis rouges
Des fourmis noires qui sont rouges
L'herbe haute toute rouge et noire de fourmis noires qui sont rouges

[Cinq 
Six 
Sept
Neuf fourmis  
L'une derrière l'autre derrière l'une derrière l'autre]

Une grosse fourmi, sur ma poitrine
La Reine des fourmis
Et chaque seconde elle infante
Des fourmis noires qui sont rouges et des fourmis rouges, bien rouges
Une fourmi sur mon pied
Des fourmis dans les pieds
Et la grosse reine qui pèse sur ma poitrine

[Dix
Onze
Quinze
Vingt fourmis
 L'une derrière l'autre derrière l'une] 

La Reine a terminé  
Froide et rouge, impitoyable 
                                                   Vide
Je suis l'îlot d'un lac noir qui est rouge
Des fourmis dans les bras
Des fourmis, des fourmis
Plus que des fourmis
Et tout est fini.     

Sarah

Pour ce poème, nous avons le point de vue du protagoniste et nous ne comprenons donc pas clairement ce qui se passe. Petit indice, le thème du poème m'a été inspiré par Le dormeur du Val de Rimbaud. 

mardi 14 février 2012

Fear

The night is black no stars nor light
The slender shadow ready to strike.
He peeps and sneaks when the city sleeps
He crawls and creeps when you're fast asleep
He whispers softly to your ear
Fantasies of failure and fear
And just like that your dream is fooled
Shattered hopes drowned by your soul!
Plundered by the shapeless robber
An empty shell like the others
Your hands are cold your heart is stone
Now forever all on your own.

Fear the thief
The thief of dreams
FEAR

Sarah

samedi 26 novembre 2011

Amour Vorace

Amour Vorace

J'aime ta peau douce et sucrée, pâle et parfumée
Ta silhouette svelte et chevelure enflammée
Ton sein chaleureux qui m'enivre et m'écœure
Et la trace sur ta peau de mon ongle vengeur

J'aime ta chair tendre et raffinée
Ton faible soupir, tes larmes salées
Et c'est ce corps mince et vigoureux
Que je ravage pour rendre harmonieux

J'aime tes os immaculés
Candides piliers jadis dressés
Sinistres suaires en lambeaux
Brisés par tes jeux déloyaux

J'aime ton âme souillée
Par le chant des mariniers
Son parfum m'a envouté
Je l'ai aimée, dévorée.

 Sarah


 

vendredi 3 juin 2011

La version commentée d'Uprising

(Titre : référence à la chanson de Muse, qui met en avant un peuple qui se révolte contre la tyrannie et l’oppression de son gouvernement.)
-Je nage dans ton regard hideux
Et je peux voir les anges de Dieu-
(Très court poème qui introduit le texte ainsi que le thème principal : la religion)
(Pour commencer : Qui parle à qui ? Le premier ne fait que donner des ordres : C’est Dieu ; le second parle au nom de « je » mais nous avons ici un « je » général : c’est le peuple qui parle)
-Viens à moi, ne t’en vas plus. (Dieu demande au peuple de revenir vers lui : prise de conscience de la fragilité de la foi aujourd’hui)
-J’ai toujours été là, mais nous avons les pompiers désormais. (« Nous avons les pompiers désormais » nous dit 2 choses : tout d’abord on a une référence à la Bible, et au fait que Dieu ai parlé à Moïse à travers un buisson ardent et donc ici les pompiers sont une sorte d’ironie que le peuple utilise pour répondre aux accusations de Dieu qui critique son absence : Il ne pouvait pas entendre Dieu car désormais les buissons ardents sont éteints par les pompiers. Deuxième chose : le « désormais » montre aussi que au jour d’aujourd’hui nous sommes distrais de la réflexion, de la religion etc. à cause de la télé ou encore de la société de consommation : c’est la raison pour laquelle on ne peut plus entendre Dieu.)
-Agenouille-toi. (Besoin de domination : Dieu veut qu’on le vénère, comme avant.)
-Plus maintenant. La Muse m’a mouillé de son mécontentement. (Référence encore à Muse et lien avec le titre : c’est un groupe que j’aime beaucoup et cette chanson « uprising » est assez appropriée à ce texte, je trouve. Donc ici Muse (le groupe) agis comme une Muse (dans la mythologie) pour le peuple, et l’inspire dans sa révolte.)
-Ne la crois pas. (« Comment peux-tu croire cette Muse plutôt que ton Dieu » est ce qu’il veut dire ici.)
-Evidemment, mais je n’ai tellement plus d’appétit que même la Pomme la plus verte ne serait pas assez succulente pour que je succombe. (Nous avons plusieurs choses ici : Tout d’abord au niveau de la forme : « la Pomme » porte une majuscule, en référence à la pomme à laquelle Eve a succombée dans le jardin d’Eden ; ensuite il y a une allitération en –s « serrait » « assez » « succulente » « succombe » qui rappelle le son du serpent qui a tenté Eve et l’a persuadé de manger la pomme. Dans le fond, on a ici un « ras le bol » du peuple qui ne croit plus aux mythes créationnistes et à toutes les fantaisies de la Bible, la science dépasse les miracles. Ainsi le peuple n’avale plus les salades, ici « la Pomme » de Dieu.)
-Reste. (Ici Dieu voit que le Peuple comment à lui échapper, et ordonne, encore.)
-Impossible.
C’est l’Eternelle Damnation de l’Espèce Naturiste qui l’on conduit à cette Solitude Malhonnête, et maintenant il se masturbe de son malheur. (Les lettres en majuscules sont un coup de pouce, qui nous donne : E.D.E.N -> le Jardin D’Eden, encore une référence à Adam et Eve : Ainsi «l’Espèce Naturiste » fait référence aux Humains, nus au départ ; « l’Eternelle Damnation » fait quant-à-elle référence à l’expulsion du Paradis de l’espèce humaine après le péché d’Eve. Ensuite, on a les lettres de « Solitude Malhonnête » ce qui nous donne S.M ou Sado-Maso, qui est renforcé par les allitérations en –s et –m « Se Masturbe » et « Son Malheur » : ce que ce passage signifie est que sans l’Homme, sans la croyance de l’Homme en Dieu, Dieu n’est rien, n’existe pas. Ainsi on est dans une situation où Dieu demande à l’Homme de « rester » avec lui (passage précédent) ou de croire en lui, alors qu’il l’a lui-même exclu, expulsé du Paradis -> attitude « masochiste » si on ose dire.)
-Ne ment pas. (Faiblesse de la part de Dieu, il ne peut pas croire que l’Homme ne croit plus en lui. Encore un ordre mais on décèle une once d’appréhension.)
-Et pourtant ! Les vampires sont en voie d’extinction et le cannibalisme est désormais prohibé.
(« Vampires » ? « Cannibalisme » ? Qu’est-ce que cela vient faire là ? On a ici une référence aux pratiques religieuses consistant à ne vouloir faire qu’un avec le Christ : pour cela on doit  « boire le sang du Christ » (le vin) et « manger le corps du Christ » (l’Ostie). )
Tu es seul. Démodé.
Et demain je serai toi et tu ne seras plus. (Cette phrase de conclusion a pour signification que aujourd’hui les Hommes se prennent pour Dieu : « je serai toi » se donnent le droit de vie et de mort sur les êtres, sur la planète etc… et que si plus personne ne croit en Dieu, il n’existe pas « tu ne seras plus ». Ici le « demain » est à prendre au sens métaphorique et non littéraire : « demain », dans un futur proche.)

Sarah

jeudi 2 juin 2011

Ôde: The yellow wallpaper

Ôde: The yellow wallpaper

[...]

J'observe son visage éteint, semblable au mien: ses joues creusées, ses lèvres craquelées ; j'effleure d'un doigt ce miroir incroyable, ancré dans le mur comme une œuvre du Diable et laisse vagabonder mon esprit le long des fissures de sa face jaunie. Soudain, ses traient se tordent en un rictus inquiet comme déchirés par un hurlement muet, et dans sa bouche béante une large langue de fourrure blanche. Alors je chute, encore et encore, dans ce puits sans fond, minute par minute... Hélas! Je n'ai plus le temps. Car de ses yeux s'écoulent des cascades et je me noie dans ces eaux troubles, je m'étouffe dans ma névrose, je suffoque de ma psychose et chacun de ses cris est une vague de délire qui m'englobe et m'asphyxie.
J'ouvre les yeux. Je fais face à ce vieux papier peint qui pèle, écaillé par le temps qui s'écoule et je ris. Fort, et d'un rire jaune -criard, canari, blond, doré- je lui ris au nez, hilare de haine.


[...]

Sarah